Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/23

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F ..<;11A' (_20)`_ _ CHA _ ¿ --né*à Parisle 22 février 11105, dauphin en 11116 par Ia mort de son'frère_Jean, se déclara régent en 11118 “pendant la maladie de son père;~mais forcé de fuir -Paris, où le parti des Bourguignons avait le dessus, il se retira à Bourges, puis à Poitiers, où il futrejoint parsespartisans.Accuséd'avoirconseilléle meurtre du duc de Bourgogne, assassiné sur le pont de Montereau, il essaya vainement de s'en justif‍ier. Sa mère elle-même accréditait ce bruit odieux; et .poussé par cette femme , Charles VI déshérita son f‍ils'en 11120 par suite de I'odieux traité de Troyes. Cependant le dauphin ne se laissa point abattre; après avoir parcouru les provinces méridionales et s'étre emparé de plusieurs places, il obtint, au moyen d'un secours qui lui fut envoyé d'Ecosse, quelq. avantages contre les Anglaissur la Loire , et la querelle qui s'éleva entre les Bouguignons et les Anglais au sujet de lapossession de la Flandre lui donna le temps d'organiser son armée. La mort du malheureux Charles VI avait suivi de près celle de Henri V; la reine Isabeau de Bavière , -toujours plus courroucée contre son f‍il_s, venait de proclamer Henri VI roi de France: Charles, prescrit , avait en même temps à combattre les factions intestines et les troupes étrangères. Son sort dépendait du siége d'0rléans, que poursuivaient avecpvigueur les An- glais et les Bourguignons réunis : les habitants de cette ville, dont le duc était alors prisonnier en Angleterre, se défendaient avec le plus gr. courage; mais le manque de vivresallait les contraindre se rendre, quand unejeunepaysanne, nommée Jeanne d”Arc, à jamais'°célèbre sous le noni =de la Pu- celle d'0rléans, vint ranimer les espérances de Charles VII, en lui promettant, au nom du ciel, de faire lever le siége d'0rléans et de le conduire à Reims pour y être sacré. Cetteîf‍ille extraordinaire exécute enf‍in ses desseins : Orléans est délivré le 8 mai 11129, et Charles estsacréa Reims le 17 juill. suiv. Dès-lors sa fortune change de face; les Ari- glais , dont la domination pesait sur la France, en sont repoussés par les comtes de Dunois, de Penthièvrè, de Foix et d'Armagnac, qui leur en- lèvent toutes leurs possess. dans ce roy., à l'except. de Calais; Paris ouvrit ses portes au roi,l'an1l156. Les dernières années de Charles furent troublées par l'humeur turbulente de son f‍ils. Craignant d'être empoisonné par .ses ordres, il se .priva de nourriture, et mourut le 22 juillet 111111 , à Meun-sur-Yèvre en Berri. Ce prince, dont la jeu- nesse avait été dissipée, se montra dans Page mûr un souverain habile. Il institua les milices, et son administration lui concilia l'amour des grands , du peuple et des guerriers.'La Pragmatíque-sanction .fut établie sous son règne, dont l'Hist. a été écrite par Jean et Alain Chartier et par Baudot de Juilly _(v. ltlxivriai. 1›'AuvsnGNe.). _ CHARLES VIII ,dit FA/fable et le Courtois, fils de Louis XI, né à Amboise le 111 juin 11170, parvint au trône le 50 août 11185, et fut sacré à Reims le 15 juin 111811. Ce prince, éloigné de la cour dès son enfance, fut élevé dans une ignorance si grande, qu”il ne savait pas lire lorsqu'il monta sur le trône; \ c'est à ce défaut d'éducatíon, racheté d'aillenrs par une bonté parfaite, qu'il faut attribuerlarépn- 'gnance ins urmontable qu'il conserva toujours pour les affaires. Ayant atteint, lors de la mort de son père, Page voulu_ par Pordonnance de Charles V (111 ans), iln'eut pointde régent, mais futconiié aux soins de sa sœur aînée (v. Anne de France), à qui Louis XI avait remis en même temps la principale autorité dans le gouvern., etqui sut s'en montrer digne. La majorité de Charles VIII fut reconnue par les états-générauxiassemblés à Tours au mois dejanvier Îllsll. Les commencements de son règne furent troublés par une révolteà la tête de laq. se trouvait le duc d'Orléans, depuis Louis XII; mais elle fut promptement apaisée, et la réconciliation de ceprinee avec le roi qui l'aimait fut sincère. Le mariagede Charles Vlll avec Annede Bretagne (v. ce nom) acheva de ramener la tranquillité dans le royaume, dont la puissance s'accrutparla réunion de cette belle province à la couronne. Cependant, jaloux de s'illustrer, le jeune roi, moins prudent que brave, résolut bientôt de conquérir Naples. Après deux années de préparatifs, 'pendant lesq. ¿l'ltalie semble frappée d'inertie, il part à la téte d'une armée de 50,000 hommes, sans argent, sans crédit, sans ,magasins : 'la petite-vérole suspend d'abord sa marche, mais il entre triomphant-à Florence le 111 novembre 111911, se 'rend ensuite à Rome, puis à Naples; le pape Alexandre VI, qu'il a contraint de capituler, lui donne Pinvestiture de ce royaume et de celui de Jérusalem , le couronne empereur d'0rient, et le 'reconnait enfin comme souverain dans Rome. Charles VIII devait moins son triomphe à la force des armes qu'à la haine des Napolitains contre leur roi ; il fallait songer a gagner Patïection de ces peuples; mais tandis que Charles n'est occupé que de revenir en France, il se trame sourdement contre lui une ligue entre les principaux états d'Italie. Parti de Naples le2l mai, il traversait avec précaution l'Italie, lorsque , rencontrant I'armée confédérée, il lui livre, le 6 juillet, la célèbre bataille de Fornoue, dans Iaq. 8,000 Français triomphèrent de 110,000 Italiens; mais le seul fruit qu'il recueillit de cette victoire fut la délivrance du duc d'0rléans , assiégé dans Novarre, et la possibilité d'ell'ectuer sa retraite; Ferdinand d'Aragon, chassé de Naples 5 mois au- paravant, y rentrait aux acclamat. du peuple. De retour* dans ses états, Charles Vlll mourut au château d'Amboise le 7 avril 11198, pendant les apprets d'une seconde expédit. Les Illémoíres de Commines renferment de curieux détails sur ce règne; on en trouve également des particularités intéressantes dans les Recherches et éclaircissem. histor. de Foncemagnegt. XVI et XVII du rec. de Pacad. des inscript. CHARLES IX, roi de France, fils de Henri II et de Catherine de Médicis, né à St~Germain-en-Laye le 27 juin 1550, monta sur le trône le 15 décembre 1560, après la mort de François II, son frère. Sacré à Reims par le cardinal de Lorrraine, le 15 mars 1561 ,Charles IX, quoique mineur, n'eut point de