Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/26

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GHA* < 2=*› CHA ' états. Peu de temps après, s”étant rendu à la. cour de France sousle prétexte de faire valoir ses droits sur plusieurs fiefs considérables, 'il obtint du roi Jean la main de sa f‍ille Jeanne , avec les villes de Mantes et de Meulan pour apanage. Depuis cette alliance, qui lui permettait d'aspirer à la cou- ronne si la maison de Valois venait à.s”éteindre, il ne ménagea ni les intrigues ni les crimes pour souffler le feu de la discorde dans ,le royaume. lÿassassinat du connétable, Charles'çle la Cerda , récemment investi du comté d”Angouléme, qu'il avait lui-même brigué pour sa femme, fut le prem. pas de Charles dans l'o¿lieuse carrière qui lui mé- rita le surnom de Mauvais. Ce prince, qui dès sa jeunesse s'était fait admirer à la cour de Philippe de Valois , autant par son esprit et son savoir que par les grâces de sa figure, entraîné par Pambit., devint le fléau de son siècle. Qn le vit tourà tour braver le roi Jean et son tils, sous la protection de l'Angleterre; uni avec Pierre-le-Cruel contre le roi d'Aragon,s'en séparant ensulte, et tournantses armes contre cet allié digne de luiš enfin, accablé ä la fois par les Castillans et les Français , Pallianee (1l1'l'Ql dütugleterre, Richard lll, ne put empêcher §pn[Îetjl;rQyal1[l1ed'êl,l'e mis à feu età sang. ll obtint cependant la paix par la médiation de Henri de Transtamzlre en 1579; l'ann. suivante il apaisa une révolte avec 'sévérité , mais sans injustice ; et comme Pautorité royale, raffermie par Charles Y, se trouvait alors assez puissantepour imposer aux grands vassaux, il pe s'occu pa plus qu*a gouverner ses états, où depuis 'cette époque il fut obéi et respecté jusqu'à sa mort en Pannée l587¢ 4 CHARLES lll, surnommé le Noble, fils et suc- cesseur du précédent, fut couronné à'Pampelune le 29 juillet”1?›90 dans' sa 25° année. ll s'empr'essa de réformer les abus qui s'étaient introduits dans le royaume, et mll tous ses soins à vivre en bonne intelligence avec ses voisins. Doué des talents et des qualités de spu père sans en avoir les vices, il sut négpcier avec l'Angleterre , Paragon et la France, divers ueeonunodements avantagg-:ux,çlont le résultat fut de conserver la palx à son royaume, alors que tous les états voisins étaient déçhirés › ar les discordes Ce prince contribua à la paix gublique en ¢0'n¢i1ia'nt les deux factions d'Orléans et de Bourgogne. Uinfortuné Charles Vl et la las mille royale trouvèrent en lui url' soutien après lasf‍iassif‍lff‍lt de due d'Oflëf‍l!1S Paf Jean '19 BOU* gogne ,et il eutbeaueoup de part aux deux traités de Qllf‍lftff‍lã Gt de BÎCÊUÈ: Uíf‍idllålfiez 19$ ï“`i§ Et les lettres f‍leurirent sous son sçeptre paternel, et il mourut à Olite le_8 septembre 1425, fçgff‍itté de 58$ §\l.Î9L§ et lf‍lif‍iëaf‍ltf‍ihf‍lt §e5 V9ΧiF!§ llF"?é'9é!!1°Ê1`¢ Yénérée: CHARLES DE NAVARBE, prince lle Yiane, -1- V.Do_n Cannes, ' CHARLES-LE¢TÉMÉllAlRE, une qe Bourgogne, f‍ils de Philippe-le¿Bon et d'lsabelle de Portugal, né a Dijon le 10 novembre 11155, se distingua sous le nom de comte de Charolais à la bataille de Ru- pelmonde , avant d'avoir atteint sa 19° année. La violence de son caractère se manifesta d'abord par Paversion qu'il conçut pour les seigneurs de la maison de Cro'i , favoris de son père, et ensuite par la haine profonde qu'il voua au roi Louis Xl; Un parti de mécontents s'étant formé contre ce mo- narque, ii s'en fit le chef, puis, traversant la Flandre et l'Artois, il arriva devant Paris àla tête de 96,000 hommes. *La bataille de Montlhéri fut bientôt engagée, et la victoiredemeura à Phéritier de Bourgogne,qui conçut dès-lors pour ses talents militaires cette aveugle présomption à laquelle on peut attribuer ses revers." Charles succéda à son père en 11167 ; presque aussitôtaprès il vainquit à St-Tron les Liégeois, et déploya contre eux la der- nière rigueur; ensuite il punit d'une manière non moins terrible les'Gantois, qui, profitant de son embarras, lui avaient extorquéedes concessions. L'année suivante, ayantépousé Marguerite d'York, sœur du roi d'Angléterre, il résolut des renouveler la guerre clvile en France Q cependant il s'était laissé désarmer par une somme de 120,000 écus d'or que Louis lui avait donnée pendant leur en- trevueà Péronne; mais ll est informé que les Lié- geois, excités par le roi, viennenteneore de se soulever, et de_se`rendre maîtres de Tongres. L'artíf‍icieux Louis Xl, pris dans le piege qi1'tl a tendu, se voit force d'a'ccompagner il Liége son implaeable adversaire, et d'étre témoin du ehàtim. terrible que subit cette malheureuse ville en pu- nition de la révolte qu'il a fomentée, Qu a remar- qué que e'est depuis ce triomphe que le caractère du due de Bourgogne prit les derniers traits de cette cruauté farouche qui le rendit le f‍léau de ses voisins et l”artisan de sa propre ruine, Áprès avoir laissé en Suisse un triste monument de sa folle cruauté et de ses sanglantes *défaites (ltossuaire de Morat), il court en Lorraine pour se venger du due Rene (vs ce nom), qui lui avait déclaré la gnerrermais il trouve la mort le äjanv. 11477 dans une plaine voisine de Nancy, qu'asslégealt une partie de son armée, sous le commandement d'un certain Campo-Basso, dont la trahison causa sa perte. Ce prince, le dern. chanípion de la féodalité en France, n'était cruel qu'à la guerre; la droiture et la justice n'étaient pas eggclues de Padministrat. de ses états, et rien dans son gouvernement ne se ressentait de la dureté avec laquelle il se traitait lui-même. ll laissait pour unique héritiere la prin- cesse Marie , à laquelle Louis Xl enleva le duché de Bourgogne, mais qui, par son mariage avec Maximilien, porta dans la maison dütutriclle les Pays-Bas et la Franehe¢Comté. gnantns on BLOIS ou un GHATILLQN, frére puîné de Louis , comte de Blois , épousa en 1557 Jeanne de Penthièvre , f‍ille de Gui de Bretagne, et par une des conditions de ce mariage fut reconnu solennellem. de la plupart des seigneurs et barons comme héritier présomptif de la souveraineté du due Jean lll , qui n”avait point d”enfants. Mais, à la mort du due. son héritage lui fut contesté par Jean , comte de Montfort, frére du duc de Bre- tagne., el il ffçnsuivit une guerre sanglante qui