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GHA (21) crm e ' faire la guerre au nouveau roi de Sicile , Jacques. Iioué demeilleures qualités que son père, il n'avait point hérité de ses talents militaires, et ne put jamais parvenir à recouvrer la Sicile , ni à chasser les Siciliens dela Calabre. ll eut de Marie, fille de Ladislas, roi de Hongrie, 111 enfants, dont les ma- riages Pallièrent à presque toutes les maisons sou- veraines de l'Europe , et mourutà Naples le 5 mai 1509, chéri de ses peuples , qu'il avait gouvernés avec justice, et auxquels il laissait de bonnes lois. CHARLES lll ou on DURAZ , dit le Petit qu de le Paix , petit-f‍ils du précédent, né en 15115, fut appelé à la conquête du royaume de Naples par le pape Urbain Vl, qui le couronna le 2 juin 1581, g ous des condit. avantageuses au St-siége, et plus encore à sa propre famille. Le nouv. roi nc devait le trône qu'au ressentiment du pontifc contre la reine Jeanne; mais il voulut s'affranchir de la dé- pendance d'Urbain, qui Pexcommunia. Seul_héri- tier mâle du sang d'Anjou, un parti puissant lui offrit le trône de Hongrie que se disputaient deux reines. Ces princesses renoncérent à leurs droits en sa faveur, mais elles ne tardèrent pas à s'en repentir, et des assassins qu'elles avaient apostés dans leur appartement, massacrèrent tous ses par- tisans. Charles échappé comme par miracle aux meurtriers, fut enfermé dans le château de Vis- grade, où il périt par le poison le 15 juin 1586; il laissa sous la tutelle de sa femme deux enfants, Ladislas et leanne, qui tous deux régnèrent après lui. ' ' ' 'CHARLES-EMMANUEL lll , roi de Sardaigne, fils de Victor-Amédée ll, naquit à Turin le 27 avril 1701, et monta sur le trône le 5 septembre 1750, par suite de Pabdication volontaire de son pére qui parut presque aussitôt s'en repentir. Aprés- avoir pris des mesures pour s'assurer le pouvoir, léjeune roi selivra tout entier aux soins del'administrat. et prouva quïil savait régner. Persuadé que de Pa- grandissem. de ses états dépendaitleur prospérité, il saisit avec habileté Poccasion d'atteindre ce but. Le Novarrais, le Tortonais et quelq. fiefs de Pem- pire furent les fruits qu'il recueilit de son union avec la France et l'Espagne, lorsqu'en 1755, com- mandant les troupes confédérées, il f‍it la conquête du Milanais et vainquit les impériaux à Guastalla : la promesse d'une augmentat. de territoire Paÿant déterminé en 17112 à prendre partipour la reine de Hongrie , il s'cmpara de Modène, puis de la Miran- dole, et se couvrit de gloire par lestalents milit. et la prudente activité qu'il déploya dans cette campagne; mais àla vue des soldats morts devant Coni, le roi n'avait; pu retenir ses larmes; le sou- venir dcs cinq .mille hommes qu'il avait perdus dans cette bataille, lui f‍it refuser de prendre part a la guerre de 1756. Après avoir été le médiateur de la paix de 1765, qui assura le repos de l'Eu- rope, Charles fut uniquement occupé du soin de soulager ses peuples; il termina cette tâche glo-r rieuse en 1768. « (fest aujourd'hui, dit-il, à l'un de ses courtisans, le plus beau jour de ma yie; je viens de supprimerle dern. impôt extraordinaire. ›› Charles-Emmanuel mourut le 20 février 1775, Iloi législateur, l'un des plus sages .dont le Piémont honore la mém. , il a laissé un code sous ce titre : Lois et constitutions, Turin , 1775 , 2 vol. in-11 (ilal.-franç.), réimpr. en français, Paris , 17714, 2 vol. in-12. cHAaLas-MIMANUEL1v,*rc1 de Sardaigne, ne lc 211 mai 1751 , fils du roi Victor-Amédée Ill, lui succéda en 1706. La guerre dans laquelle son) père s'était trouvé engagé contre la France lui avait enlevé la plus grande partie de sesélats, mais il était attendu sur le trône 'par des épeuves plus pé- nibles encore. Forcé par Pétat de ses f‍inances et par le désir de soulager ses peuples, de faire des réformes considérables dans lescinplois publics et dans sa propre maison, il se f‍it des ennemis de tous ceuxqu'attcignirent des mesures commandées par les circonstances. La paix ne lui avait été ac- cordée qu'à des conditions onéreuses; mais f‍idéle à ses engagements, il se flattait, en les remplissant avec exactitude, de s/assurer la protection du gou- vernement. français : il n'en fut pas ainsi. A la suite d'une révolte excitée par le directoire, il fut, en 1795 , obligé de se réfugier en Sardaigne, où il protesta contre toutes les concessions que la vio- lence lui avait arrachées. La mort de la reine sa femme, lilarie-Adélaïde-Clotilde-Xavièrede France, en 1802, acheva de le détacher des grandeurs, ll abdiqua volontairement le lt juin de la même ann. une couronne dont il n°avait*sentigue le poids , et fixa sa résidence à Rome, où il mourut le 6 oclob. 1819. Ce prince, élevé par le cardinal Gordil, avait des vertus qui dans d'autres temps auraient honoré le trône et fait le bonheur de ses sujets. CHARLES Ill, dit le Gros, empereur, né vers Pan 852, 5° f‍ils de Louis-le~Germanique, fut élu roi de Souabe en 876, et devint, en 881, possesseur de tout Pliéritage de son pére, après la mort de Carlouian, roi de Bavière, et de Lpnis, roi deãaxe ses deux frères, dont- plus, années auparavant il avait partagé la révolte contre Fautorité paternelle, A peine était-il assis sur le trône impérial que des bandes allemandes étant venues ravager son roy, de Lorraine, il en acheta lîlclieruent la paix, au prix de 211,000 liv. pesant d'argent, alors même que ces pillards se voyaient réduits eux-mêmes à se reconnaître prisonniers; bientôt les nombreuses injustices, les spoliat. et les cruautés qu'il commit, soit* envers ses gr. vassaux, soit envers ses peuples ou sa propre famille, achevèrent de lui attirer le mépris et la haine universelle. Nommé régent de France pendant la minorité de Charles-le-Simple , il céda la Normandie par un traité humiliant que les Normands lui arrachèrent après avoir défait les armées qu'il avait envoyées contre eux. Enfin , cet inepte et lâche empereur mitlè comble à son igno- minie en sacrif‍iant son prem. ministre, Pévèque Luitward, qu'il accusa d'avoir eu un commerce criminel avec Pimpératrice lticharde. Renversé du trône par son neveu Arnoul, duc de Garinthie , il fut déposé par une assemblée des grands de Pempire et conf‍inévdans l'abbaye de Reicheneau, où il mou-