Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/5

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Ç_l*IA'› _ _ 2) *_ CHA It voi. in-foi., abrégé par Frédéric Spanheim sous le titre de Chamierus Contractus, 16142, in~foI. - Epislolœjesuítícœ, ib.,, 1599, in-8, 'ouvrage assez curieux pour Phistoire du temps. _ CHAMILLARD (Ernzssa), jésuite et antiq., né à Bourges en` 1656, enseigna leshumanités et la philosophie avec succès , et se lit un nom' comme prédieat. Mais chargé par ses supérieurs de "pré- parerl'édit. de Prudence pourla collect. adusum, ce travail le f‍itconnaître comme un sav. philologue. Il avait le goût des médailles, et s*en était fait une collection précieuse, qu'il accrut encore dans un voyage d'ltalíe. Des Dissertal. qu'il publia dans les Mémoires de Trévoux ajoutèrent à sa réputation. Il mourut en 1750. Outre l'édition de Prudence, Paris, 1687, in-ll, rare, on a du P. Ghamillard deux lettres à Baudlot sur des médailles rares, franç. et lat., Amsterdam, 1701, in-8. - Dissertat. sur plusieurs médailles, pierres gravées, et autres mommt. d'anliquité, ib., 1711 , 'in-lt. CHAl\1lLLART(MicueL de), contrôleur des li- nances , né en 1651, fut d'abord conseiller au par- lement *de Paris, puis successivement maitre des requêtes, conseiller-d'état, contrôleur-général des finances en 1699, et secrétaire-d'étatau départ. de la guerre en 1707. C'était un homme modéré et doux, connu par son extrémejprobité; il ne voulut se charger des finances et de la guerre qu'après que Louis XlV lui eutdit: « Je serai votre second. »« Obligé de recourir à tous les expédients que né- cessitent les temps malheureux, il mécontenta Popinion publique , et fut obligé de se démettre de ces deux emplois : des f‍inances en 1708, de la guerre en 1709. ll mourut en 1721. Peu de mi- nistres ont été aussi mal appréciés que Chamillart. Voltaire lui a rendu justice dans son Siècle de Louis XIV. -- Cuamitmar (Gaston), doct. de Sor- bonne, mort en 1690 dans un -âge assez avancé, joua un rôle dans les querelles du jansénisme. On a de lui de Coronâ, lortsurá et Iiabitu clericorum, Paris, 1659, in-8. CHAMILLY (Noel. BOUTON, marquis de), ma- réchal de France, né en Bourgogne en 1656, entra de bonne heure au service, passa successivem. par tous les grades, se signala en 1675 par la belle dé- fense de la place de Grave, obtint le *baton de maréchal en 1705, le cordon bleu en 1705, et mourut en 1715. Ce~1`ut pendant la campagne de 1665 en Portugal, que Chamilly, alors capitaine de cavalerie, devint amoureux d'une jeune relig., qui partagea ses sentiments, et lui adressa les lettres connues sousle nom de Lettres portugaises. Elles ont été traduites enfranç. par Guilleragues, et cette trad., impr. pour*la1'° fois, Paris, Barbin, 1669, in-12, a été reprod. très souvent. La jolie édit. du libraire Delance, Paris, 1806, est pré- cédée d'une notice historique et bibliographique de Mercier de Saint-Léger, avec des notes de'Bar4 hier ; mais'la meill. comme la plus belle de toutes, est celle qu'a,donnée M. de Souza, Paris, 182lt. Dans une notice dont elle est ornée, le sav. édit. ,prouve que des douze lettres attribuées à la reli- L ~ . - gieuse portugaise, il n'y en a réellement que cinq quisoient d'elIe, et que les autres sont supposées. - Hérard Bourou, comte de Cusuittv, frére du précédent, fut attachéiau prince de Condé, qu'il accompagna dans toutes ses guerres en France et à Pétranger. Nommé gouv. de Dijon par Louis XIV, il suivit ce monarque en qualité d'aide-de-camp dans la campagne de Franche-Comté en 1668, et commanda l'armée comme lieutenant-général. ll mourut en 1675. - CuA1ui|.|.v (Cl.-Christophe Loa- insa d'Eroca de), 1" valet-de-chambre du roi Louis XVI, partagea quelq. temps la captivité de son infortuné maître à la tour du Temple, puis transféré successivem. dans la prison de la Force et dans celle du Luxembourg, il périt sur 1'écha- faud révolutionnaire en 17911, à Page de 62 ans. L'honorable mention qu'a faite de (lhamilly le roi martyr dans' son testament suff‍it seule à Péloge de ce loyal serviteur. ÿ CHAMIR (Éuáazxa), savant arménien, né prés d'lspahan vers 1720, suivitla carriéredu commerce, sans négliger l'étude des sciences et des lettres, et principalement celle de l'hist. de son pays. Aprés la mort de Nadir-Chah, voulant se soustraire à l'anarchie qui désolait la Perse, Chamir vint s'éta- blir à Madras, où son mérite et ses richesses lui_ acquirent à la fois l'estime des habitants et la pro- tcction des Anglais. ll établit dans cette ville pour ses compatr., une imprimer. une école, un hospice, un hopital, et mourut vers 1790. ll a laissé l'Hor- torag ou Exhortation aux Arméniens, Madras, 1772, in-8 (il les engage à secouer le joug des Turks). - Histoire de ce qui reste dütrméníens et de Géorgíens, ibid., 1775, in-lt. - Une grande Carte.d'/trménie, qui parut à Venise en 1770, par les soins des religieux mekhitaristes. CHAMOUSSET (Cnauna-Huumaar PIARRON de), maitre des comptes, né à Paris en 1717, mort en 1775, consacra sa fortune au soulagement de Phu- manité. ll avait fait de sa maison.un hôpital, où tous les jours une centaine de malades de tout sexe et de tout âge recevaient tous les secours dé- sirables. Tous ses moments étaient consacrés aux malheureuxÿ il pourvoyait à leurs besoins en santé, comme il les traitait dans leurs maladies. Non con- tent de faire par lui~même tout le bien qu'il pou- vait, il sollicita du gouvernement, dans des mé* moires remplis d'excellentes vues, la création d'é- tablissem. utiles que sa fortune ne lui permettait pas d'entreprendre. C'est à lui que l'on doit la pe- tite poste pour la distribut. des lettres dans Paris. Ses Mémoires et projets ont été recueillis et publ. par'l'abbé des Houssayes, sous le titre d'0Euvres complètes de M. de Chamousset, Paris, 1785, 2 vol. in-8. * CHAMPAGNE (Puitirye de), l'un des plus habiles peintres de l'école llamande , né à Bruxelles en 1602 , apprit de deux artistes de peu de réputat. les premiers éléments de la peinture, puis à 19 ans, se rendit à Paris, où il reçut de Poussin des conseils qui lui furent très utiles. Employé avec Poussin aux travaux du Luxembourg, il fut chargé