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des tableaux de Pappartement de la 'reine-mère , et cette princesse témoigna qu'elle en était satis- faite. Duchesne, artiste médiocre, chargé de la direction des travaux, fut jalouxde Champagne qui s'enfuit; mais à peine de retour à Bruxelles , il y reçutla nouvelle dela mort de Duchesne, qu'il remplaça comme peintre de la reine , et dont plus tard il épousa la f‍ille. Plus. beaux ouvr. avaient établi sa réputation. A la formation de l'acad. de peinture, il y entra des premiers , puis en fut suc- cessivement profess. et recteur. Lebrun, revenu d'1talie, obtint sur lui la place de premier peintre du roi; mais Champagne ne fut point blessé-de cette préférence. Très laborieux, il avaítacquis par son assiduité au trav. une prodigieuse facilité d'exécut. ; aussi serait-il difficile d'énumérer tous ses ouvr. La décence la plus sévère préside ù ses compositions, dontl'ordonnan'ce est sage, le dessin* ferme et correct, le coloris d'un beau ton, d'une grande fraicheur etsurtoutd'une vérité frappante. Sur la fin de sa vie, il se retira dans le monastère de Port-Royal , où sa f‍ille était religieuse, et c'est là qu'il› mourut en 167!1. Le musée royal possède seize tableaux de ce maître : la Madeleine aux pieds de J.-G. chez Simon le pharisien ; la Gène; le Christmort, étendu sur son lincpul ; l'¿4ppari- tion de St Gervais et de St Prolais à St Anibroise ; la Translation des corps de ces Sts martyrs dans la cathédrale de Milan; l'Apótre St Philippe; les Religieuses, celui de ses tableaux dans Ieq. il s'est surpassé lui-même et qu'il fit à 60 ans; il repré- sente sa fille aînée, religieuse à Port-Royal , qui, réduite *à Pextrémité par l”efl`et d'une f‍ièvre con- tinue, se met en prières avec la mère Catherine- Agnès et recouvre la santé; deux paysages etsept portraits, deux en pied, de Louis Xlll et du earf dinal de Richelieu; celui de Robert Arnaud d'An- dilly, le sien qu”il peignit à 66 ans, et trois de personnages inconnus. , CHAMPAGNE (JEAN-BAPTISTE) , neveu et élève du précédent., né à Bruxelles en 16115, mort en 1688, .profess. de Pacadémie, avaitfait le voyage d'ltalie, mais sans y rectifier le genre lourd de Pécole f‍lamande. Quoique très infér. à son oncle, il s'était néanmoins assez approché de sa manière pour qu'à la mort de celui-ci onle chargeàt de ter- miner lesouvr. qu'illaissait imparfaits. La plupart deses tableaux furent placés dans les différentes églises de Paris, ainsi qu'à Vincennes et aux ap- partements des Tuileries. , _ ^ CHAMPAGNE (Jean-Fnxxsçois), membre de l'ln- stitut, né à Semur en 1751, entra de bonne heure chez les bénédiet. de St-Maur, congrégation con- sacrée à l'étude età Penseignement, où il fut suc- cessivement élève, maître et supérieur. Chargé en 1795 de la réorganisation du collége de Louis-le- Grand , qui prit alors le nom de Prytanée franc., il le dirigea pendant 15 ans , et mourut en 1815. Outre plus. Discours composés pour des solennités relatives à l'instruction publique, on lui doit une traduction estimée de la Politique d'Aristole; une autre du Mare clausum et apertum de Grotius, et des Vues sur Porganisat. delinstruct. publique dans les écoles destinées tt Penseignem. _de la jeuf nesse, 1800. _ _ GHAMPAGNY (Jean-Barr. NOMPÈRE de), duc de CADORE, homme d'état , né en 1766 à Roanne, était major dans la marine roy., lorsqu'en 1789 il fut nommé député de la noblesse du Forez aux états-généraux. L'un des prem. deson ordre il se réunit au_ tiers-état; mais d'ailleurs il ne se f‍it re- marquer, pendant la session de Passemblée con- stituante , que parla part qu'il prit à la discussion du code maritime. Arrêté comme suspect en 1795 , il eut le bonheur d*échapper à la hache du bour- reau , et continua de vivre dans l_a retraite, atten- _dant des jours plus calmes. Appelé par le 1°! consul au conseil-d'état dès son organisation, il y entra dans la section de la marine, et fut, deux ans après , nommé ambassad. à Vienne, où il se con- cilia l'af1`ection de la cour d'Autriche, qui ne le_vit s'éloigner qu”à regret. Chargé du› portefeuille de l'intérieur en 18011, il assista l'année suiv..au cou- ronnem. de Napoléon comme roi d'ltalie. De re- tour à Paris, il y fit un rapport à l'empereur sur la nécessité d'une .nouvelle levée d'hommes pour s'opposer aux projets de l'Autriche. En 1806 il provoqua le-décret qui rendit au culte Péglise de Ste-Geneviève. Ayant en 1807 remplacé Ill.. de Talleyrand au ministère des relat. extér., il se .trouva dès-lors chargé de justif‍ier aux yeux de l'Europe les plans d'agrandissem. de Pempereur, et sut colorer de raisons assez spécieuses l'occu- pation du Portugal, et plus tard Penvahissem. de l'Espagne. Une nouv. guerre avec:l”Autriche était imminente. Après avoir fait tout ce qui dépendait de lui pour assurer le triomphe de nos armées en Allemagne, il suivit Napoléon dans cette campagne, que couronna la victoire de Wagram, et prit en- suite part au traité de paix dont la conséquence fut le mariage du vainqueur avec Parchiduchesse Marie-Louise. ll f‍it en 1810_div. rapports tendant à justif‍ier la réunion au gr. empire de la Hollande, puis des villes anséatiques, puis enfin d'une por- tion de l'Allemagne. Malgré le zèle et le dévoue- ment dont il n'avait cessé de donner des preuves, le duc de Cadoreperdit en 1811 son portefeuille; mais il obtint en dédommagem. la place d'intend. de la couronne. En 18111 il donna son adhésion à la déchéance de l'emper., et fut nommé par le roi membre de la chambre des pairs. Ayant dans les cent-jours accepté la pairie impériale, il cessa de siéger au second retour du roi; mais sa disgràce ne futpas de longue durée. Rappeléà la chambre des pairs en 1819, il y vota constamment avec lcs hommes les plus modérés, fut chargé de différ. rapports, fit partie des commissions, etc., et mou- rut en 185l1. - CHAMPCENETZ (Louis de) , écrivain satirique .et chansonnier, né en 1759, f‍ils du gouvern. des Tuileries, était offic. dans les gardes franç. à Pé- poqhe de la révol. Déjà connu- par des chansons qui lui avaient attiré duels et_lettres de cachet, mais sans le-rendre plus prudent, il ne f‍it que » 1.