Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

changer de matière, et devint avec Rivarol , le vicomte de Mirabeau et Peltier, tous trois distingués par la gaité de leurs saillies , Pun des auteurs des Actes des Apótres , ouvr. périodique en vers et en prose , et le plus piquant des pamphlets dirigés contre Passemblée nation. L’un des rédacteurs du Petit almanach de nos gr. hommes (v. Rivxnor.) , Champcenetz avait publié seul Réponse aux_Lettres de Mad. de Staël sur le caractère et les oeuvres cle J, JJ. Rousseau, Genève (Paris), 1789 , *in-8, et quelq. autres productions du même genre , telles que les Gobe-Mouches au Palaisltoyal, 1788 , in-8, dans lequel il se peint lui-même à Particle Gobe-Mouche sans souci. Eehappé au 10 août et réfugié à Meaux, il céda au désir de retourner à Paris; mais il y fut arrêté peu de temps après, et conduit ä Péchafaud le 25 juillet 179lt.

CHAMPCOUR (ANDRÉ de), amat., né vers 1770, fut militaire,~cultiva les lettres par délassement, et mourut à Paris en 1825. On a de lui : Pièces fugitives et légères ou Mélange d’historiettes et d”anecdotes récentes, Paris, 1820 , in-18. - Histoire morale de l'éléphant, etc., Paris, 1821, in-18. - Poésies légères, 1822, in-18. Ces trois vol., impr. à. petit nombre aux frais de Pauteur, n’ont jamais été mis dans le commerce.

CHAMPDIVERS (Odette de) , f‍ille d’un marchand de chevaux, fut choisie, à cause des agrém. de sa f‍igure et de son esprit, pour récréer le roi Charles VI pend. sa maladie mentale; elle parvint à prendre sur lui assez d”ascendant pour lui faire exécuter les ordonnances des médecins, et eut de ce prince une f‍ille qui fut reconnue par Charles VII, et mariée au seigneur de Belleville.

CHAMPEAUX (GUILLAUME de), archidiacre de Paris, était fils d’un laboureur de la Brie, et s’éleva par son mérite aux premières dignités eeclésiast. ll professa d’abord à l’école de Notre-Dame , puis à ,celle de St-Victor, la rhétorique, la dialectique et la théologie, compta parmi ses disciples le célèbre’ Abeilard, qui devint son rival , le força d’abandonner une chaire qu’il avait remplie plus. années avec une grande réputation, et ne cessa de se montrer l'ennemi le plus implacable de son anc. maitre. Champeaux, nommé évêque de Châlons-sur-Marne en1115, se démil. de son siége en 1119 , et mourut religieux de l'ordre de Citeaux en 1121. ll a laissé un traité de l’0rigine de l’á*me ; un Livre des Sentences, et quelq. autres ouvr. théologiques MSs. L’Histoire littéraire de la France, t. X, contient une notice détaillée sur cet écrivain.

CHAMPIER (Symphorien), médecin et histor., né dans le Lyonnais en 11172, fit ses études à Paris, puis à Montpellier, et vint s’établir à Lyon. Le duc de Lorraine, Antoine, qui se rendait en Italie avec le roi Louis XII, en 1509, le choisit pour son médecin. Il accompagna ce prince dans plus. campagnes, combattit à ses côtés, et reçut de lui le titre de chevalier. De retour à Lyon, il fut nommé échevin, et rendit de grands services à cette ville, ce qui n’empêcha pas la populace, en 1529, de piller sa maison. On lui attribue la fondation du collège de médecine ; mais il est certain du moins qu’il contribua à l'établissement du collège de la Trinité, aujourd’hui collège royal. Il mourut en 1559. On a de lui un gr. nombre d’ouvr. dont nous ne citerons que les principaux: les grans Chroniq. des princes de Savoye et de Piedmont, ensemble les généalogies et antiquités de Gaule, Lyon, 1516, in-fol., ouvr. mal écrit, mais plein de recherches, et devenu rare. - La vie du capitaine Bayard, Paris, 1525 , in-lt; ibid., 1526, in-8; Lyon, 1528, in-It; traduit en latin, Bâle, 1550, in-8. 4 De origine et commendatione cívitatis Lugzlunensis, Lyon, 1507 et 1557, in-fol., ouvrage dont il donna une traduction intitulé : Traitélde l’anc1`ennelé et noblesse de Pantique ville de Lyon, etc., sous le nom de Théoph. du Mas, Lyon , 1529, in-8 : une autre édit. , revue et corrigée par Léon de la Ville, a été publiée sous le titre d'Histoire des Antiquités de la ville de Lyon, etc., Lyon, 16l18. - La Nef des dames vertueuses, etc., etc., Lyon, 1505, in-lt, rare; Paris, 1515 , in-lt : ouvrage écrit en prose mêlée de vers. - La Nef des princes et des batailles de noblesse, etc., Lyon, 1502, in-li;`Paris, ’1525 , in-8 : comme le précédent, mêlé de prose et deyers.-Rosa gallica, etc., Paris, 15111, in-8. Castigaliones pharmacopolarum, 1552, in-8.›- Hortus gallicus, etc., Lyon, 1555, in-8. -Campus elysius Galliœ, etc., ibid., 1555, in-8. _ De díalecticá, rheloricâ, geometriá, Bale , 1557, in-8.- Petit livre du royaume des Allobroges, S. D., in-8. - Chroniq. de Lorraine, Lyon, 1509, in-ll, etc., etc. On a soupçonné Champier d’ètre l’aut. du fameux livre de tribus Irnpostoribus. Les nouv. Mélanges de M. Breghot du Luth contiennent une curieuse notice sur Champier, 85-89. C’est dans les Illém. du P. Nícéron, t. XXXII, que’ l’on trouvela liste la plus exacte de ses ouvrages. M. Brunet en a décrit plus. dans son Manuel et dans ses nouvelles Recherches. - Claude champier , fils du précédent, né à Lyon en 1520 ,,n’avait que 18 ans quand il composa un ouvrage sur la Singularité des Gaules, imprimé à la suite du Catalogue des villes et cités assises ès trois Gaules, de GilIcs*Corroset, Paris, 15110, in-16. Ce volume contient en outre un petit Traité des /leaves et fontaines admirables des ’Gaules, trad_uit du latin dc Symphorien Champier, par son f‍ils, et un Traité des lieux saints des Gaules, ou N.-S., par Uinlercession des saints, a faitplus. miracles : cet écrit est de Claude Champier. Ce recueil, dont on a une 2° édition, Lyon", 1556, in-16, a été lrad. en ital.,Venise,1558,in-8.

CHAMPIGNY (le chevalier de), colonel, frère d’un personnage du même nom, l’un des princip. agens qu’employa Frédéric, prince de Galles, pour opérer une révolution en Angleterre, entra jeune dans l’état milit., et mit successivem. son épée au service de différ. puissances. Il avait fait plusieurs voyages, dont un à la Louisiane ; il habita quelque temps la Russie, puis l’Angleterre, l’Allemagne, et s’établit, pour y faire imprimer ses ouvrages, à Amsterdam, où l’on conjecture qu’il mourut en 1780. ll a traduit de l'allem. de Moser, le Maitre et