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les pirates de la mer

— Ah ! diable, je n’avais pas pensé à cela, — dit Woodhouse.

Puis, parlant maintenant d’un ton tout différent de celui qu’il avait employé d’abord, il répéta :

— Je viens ! Comptez sur moi !

Monson se tourna brusquement vers lui et vit sur sa figure empourprée de soleil tout ce que Woodhouse n’avait pas l’habileté d’exprimer. Il le regarda pendant un instant, puis, d’un geste impulsif, lui tendit la main.

— Merci ! — fit-il.

— Ça va bien ! Comptez sur moi ! — répéta Woodhouse, étreignant la main tendue, tandis que ses traits prenaient gauchement une expression plus douce.

Alors les deux hommes examinèrent l’énorme appareil dont les ailes plates étaient étendues sur des supports ; ils le contemplèrent longtemps en silence. Monson, guidé peut-être par l’étude photographique de l’essor des oiseaux et par les méthodes de Lilienthal, s’était graduellement écarté des formes adoptées par Maxim pour revenir à la forme de l’oiseau. L’appareil, cependant, était actionné par une énorme hélice placée à l’arrière, à l’endroit de la queue, et de cette façon le balancement qui nécessite l’ajustement presque vertical d’une queue plate était rendu impossible. Le corps de la machine était petit, presque cylindrique et se