Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/129

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Frères ! les voyez-vous, tous ces hardis athlètes,
Lutter avec le Fer, lutter avec le Feu ?
Sur ce damier brûlant ils apportent leurs tôles,
Quand nous n’y jetons, nous, qu’un sac d or pour enjeu !
Mille fois, en un jour, pour un douteux salaire,
Ils affrontent la mort sans pâlir à son nom,
Plus grands, dans l’atelier, sous l’habit populaire,
Que sous le harnais militaire
Sur un champ de bataille en face du canon.

Ah ! c’est qu’au fond de leurs poitrines
Palpitent des cœurs généreux,
Fermés au souffle des doctrines
Qui dégradent l’homme à ses yeux ;
Que l’Honneur, la Foi, la Justice
Réclament un grand sacrifice,
Tous vous les verrez accourir,
Heureux d’offrir à la Patrie
Deux bras pleins de force et de vie,
Pour la défendre ou la nourrir !

Justice donc pour eux, Riches et Grands, justice !
Pour relever nos lois au niveau de nos mœurs,
Raffermir des États le moderne édifice,
Il faut que tous ces travailleurs,