œuvres ! » Mais le cri s’arrêta sur mes lèvres.
— Voilà mon sanctuaire, continua-t-il, en me conduisant dans une pièce sombre et modeste, au bout du large corridor.
C’était un cabinet carré, sobrement meublé de fauteuils en cuir : pas de choses à « effet », pas de bric-à-brac, rien qui rappelât le cabinet de travail de l’homme célèbre, destiné à être reproduit dans les revues artistiques ; et, ce qui me frappait surtout, aucune apparence d’atelier.
Cela paraissait prouver la rupture définitive de Jack avec sa vie d’autrefois.
— Vous ne vous occupez plus jamais de peinture ? demandai-je en cherchant toujours des yeux une trace quelconque de son art.
— Jamais, dit-il sèchement.
— Ni d’aquarelles ? ni d’eaux-fortes ?
Son œil souriant s’assombrit et ses joues pâlirent un peu sous le hâle.
— Je n’y songe même pas, mon cher, pas plus que si je n’avais jamais manié un pinceau.
Et, à son ton, j’eus l’intuition qu’il ne pensait qu’à cela. Je m’éloignais un peu, instinctivement embarrassé par ma découverte inattendue, et mon regard tomba sur un petit tableau placé au-dessus de la cheminée, le seul objet ornant les sombres boiseries de la pièce.