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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/356

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ses pensées noires, sans une voix pour faire écho à sa plainte, elle pleure, elle pleure…

Et, quand on vient lui dire que M. d’Alliane est là qui demande à la voir, son premier mouvement est un mouvement de joie :

— D’Alliane ? Ah ! c’est gentil ça. Où est-il ? Dites-lui que je viens. — Ou, non ; qu’il monte : je le recevrai là, à côté, dans mon salon, en intime. Prévenez-le que je suis souffrante.

— Moi, le cavalier des dames, toujours !

Il est entré dans le petit salon, fermé et capitonné comme un nid, avec d’admirables palmiers, dans des caisses de chine bleu, aux quatre coins, et une loge vénitienne, pleine de camélias en fleurs, continuant les fenêtres sur le jardin ; il répète son éternelle phrase niaise qui est comme une devise banale, en exergue sur du papier à lettre très commun et que tout le monde peut avoir : « Le cavalier des dames, toujours ! »

Il est en costume de visite pantalon réséda, redingote bleue, gilet à boutons d’or, — le dernier pschutt, — un gardénia à la boutonnière, beaucoup de bijoux, des gants en peau de chien ; et elle le trouve charmant, elle l’accueille en sauveur, lui serre les mains.