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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/72

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Qui expliquera comment, lorsque chacun faisait cette remarque :

« Que sir George Grenville et miss Beaumont dansaient à ravir, qu’ils formaient un couple charmant, qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, que miss Beaumont serait bien certainement la plus jolie mariée qu’on pût voir, etc., » et mille choses de ce genre, non moins sensées…

Qui dira comment il se fit qu’ils n’entendirent rien de tout cela ?

Qui expliquera comment il put se faire qu’à un moment donné, Alice ne vit plus personne dans cette immense salle de bal pleine de monde, personne que George Grenville ?… Cependant, à ce moment-là, il lui sembla que les lustres brillaient d’un éclat plus intense, tandis qu’une délicieuse musique, affaiblie et voilée, arrivait jusqu’à ses oreilles ; le parfum des fleurs était plus pénétrant… ; tout étincela autour d’elle ; ce fut comme un grand éblouissement qui dura à peine une seconde, une seconde pendant laquelle Alice oublia qu’il y eût un monde réel, et Grenville, une ambassade.

Ils dansèrent longtemps et ne s’arrêtèrent qu’avec le dernier accord de l’orchestre… Puis ils firent encore un ou deux tours de promenade dans les splendides salons de l’ambassade, parlant