Page:William Morris - Nouvelles de Nulle Part.djvu/113

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habitués à vivre en groupes plus denses, là, que dans la plupart des endroits ; aussi c’est encore la partie la plus populeuse de Londres et peut-être de toutes ces îles. Mais c’est très agréable, en partie à cause de la splendeur de l’architecture qui va plus loin que ce que vous verrez ailleurs. Pourtant, cette densité, si on peut l’appeler ainsi, ne dépasse pas une rue appelée Aldgate, dont vous avez peut-être entendu parler. Au-delà, les maisons sont largement disséminées parmi les prairies, qui sont très belles, surtout quand vous allez de ce côté vers la charmante rivière Lea (où le vieil Isaak Walton allait prêcher, vous savez), vers les endroits qu’on appelle Strat Ford et Old Ford, noms que vous ne connaissez pas, bien entendu, quoique les Romains les aient occupés autrefois.

Je ne les connaissais pas ! pensais-je. Comme c’est étrange ! que moi, qui avais vu détruire le dernier reste du charme de ces prairies le long de la Lea, je dusse en entendre parler comme ayant repris leur charme à pleine mesure.

Hammond continua :

— En descendant vers la Tamise, vous arrivez aux docks, qui sont des travaux du dix-neuvième siècle, et sont encore en usage, quoique moins encombrés qu’ils ne l’étaient autrefois, car nous déconseillons la centralisation tant que nous pouvons, et nous avons depuis longtemps abandonné la prétention d’être le marché du monde. Autour de ces docks, il y a un certain nombre de maisons qui pourtant ne sont habitées de façon permanente que par