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Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/52

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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

Sur chaque « claim » je suis tenu de faire 25 jours d’ouvrage par année, qu’il s’agisse de travail en surface, de creusage de tranchées ou d’un puits, de forage au diamant, de travail de découvrement.

Un spécialiste en mines me conseille : « Procurez-vous une foreuse au diamant, si vous avez assez d’argent pour l’acheter. Elle vous permettra d’exécuter votre production statutaire très rapidement. De plus, vous ramènerez des échantillons témoins, des entrailles de la terre, c’est-à-dire ce que vous désirez savoir : qu’est-ce qu’il y a exactement là-dessous. Enfin, n’oubliez pas que le total de l’ouvrage accompli sur une concession peut s’appliquer, pour satisfaire aux règlements, à n’importe quelle autre des concessions adjacentes.

« Le salaire d’un prospecteur ou deux, pour accomplir 250 jours d’ouvrage statutaire sera plus élevé que le prix d’une perforatrice. Les ouvriers expérimentés, dans la brousse, gagnent au moins 200 $ par mois. La foreuse coûtera 1,500 $ ; elle vous épargnera donc de l’argent. Vous pouvez percer 250 pieds en moins de deux semaines et les gages de son manipulateur ne dépasseront pas 10 $ par jour ; de plus, vous aurez ainsi une foreuse en permanence sur votre propriété — un grand avantage dans le travail de développement. »

Je décidai sur le champ de me pourvoir d’une foreuse et ce fut l’une des premières choses que je transportai sur ma propriété, le printemps suivant.

Comme le dit si bien « Bill » Lafontaine, il n’y a que deux saisons au Chibougamau : l’hiver et l’été. Le gel envahit subitement la région, d’ordinaire à la mi-novembre, mais ce n’est guère avant Noël que rivières et lacs sont suffisamment pris et leur glace assez épaisse pour supporter le poids des toboggans à moteur, des autos-neiges et autres véhicules pour l’hiver.