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Page:Witkowski, Nass - Le nu au théâtre depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, 1909.djvu/37

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l’antiquité

D’après Terlullien, on brûla un homme nu dans une pantomime,


Fig. 24. — Saltateur que l’on croit être un Luperce[1].

Fig. 25. — Masque de Socrate et de sa femme Xantippe.

Fig. 3. — Socrate s’exerçant à la saltation[2].


Hercule Furieux ; c’était un criminel, condamné à la peine capitale, qui servait à ce divertissement.


Fig. 27. — Scène d’histrions étrusques[3].

La description d’une seule pantomime nous a été transmise de l’antiquité par Apulée, dans l’Ane d’or. Le sujet traité était le Jugement de Pâris[4]. Au mont Ida, Mercure, nu, présente, au berger Pâris, la pomme fatale et lui explique par gestes la volonté de Jupiter. « … Vient ensuite une

  1. Les prêtres du dieu Pan couraient nus dans les rues de Rome, pendant la solennité des Lupercales. De même, les mimes employés aux funérailles étaient nus et coiffés d’un bonnet phrygien ou de fou, et jouaient des crotales. Voir, A. Rich, Dict. des antiquités.
  2. Derrière le philosophe se voit une tête de chien, symbole de la fidélité par lequel Socrate avait coutume de jurer.
  3. Cette scène représente une femme qui sollicite vivement un homme de répondre à ses désirs ; mais celui-ci reste insensible aux caresses de la belle. Derrière ces personnages, un bouffon presse l’homme de ne pas laisser échapper une si bonne fortune.
  4. Cet épisode mythique fut longtemps le sujet favori des pantomimes et tableaux vivants ; nous le retrouverons à l’entrée de Charles le Téméraire à Lille.