jeune vierge d’un maintien modeste, Junon ; Minerve la suit…
Après elles, une jeune fille qui les surpasse de beaucoup en beauté,
la mère des Amours. Elle est nue, comme le fut Vénus lorsqu’elle
était vierge. Un voile léger, tissu de la soie la plus fine, dérobe
seulement à l’œil les plus précieux trésors. Une légère draperie
d’un bleu de mer qui contraste avec l’ivoire de son corps rappelle
la double origine de celle qui naquit au sein des ondes… Aux
acclamations réitérées des spectateurs, Cypris, avec un doux sourire,
s’avance au milieu de la scène. Autour d’elle folâtrent une
troupe d’amours ailés ; ils portent des flambeaux devant leur Souveraine comme s’ils la conduisaient au banquet nuptial. Au milieu d’un chœur de jeunes nymphes encore vierges, on distingue les Heures et
les Grâces toujours riantes, qui forment des danses légères autour de la déesse des plaisirs… Vénus approche. Sa démarche languissante, ses légers mouvements de tête, cet abandon charmant qui
règne dans toute sa personne portent la volupté dans les cœurs… Pâris donne la pomme
à Cythérée que son cœur a jugé la plus belle des trois déesses. Après ce jugement, Minerve et Junon se retirent. La tristesse et la colère sont dans leurs yeux… Vénus, au contraire, exprime sa
joie ; elle forme avec le chœur de ses nymphes une danse légère. »
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Fig. 3. — Parasite.
Dans un festin chez Marc-Antoine, l’amant de Cléopâtre, Plancus, le corps nu, traînant une longue queue de poisson, mimait l’épisode des amours de Glaucus avec la nymphe Scylla ; il marchait sur les
genoux pour imiter la démarche du dieu marin.
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Fig. 29. — Bouffon.
Des pantomimes obscènes et répugnantes remplacèrent peu à peu les œuvres scéniques et alternèrent avec les drames du cirque dont les chrétiens faisaient les frais. C’est Domitien faisant courir des vierges nues et leur ordonnant de combattre avec des nains ; c’est la légende de Pasiphaé succombant sous l’assaut furieux du taureau crétois, représentée totalement et intégralement ; c’est l’Art
