Page:Woolf - Cowper et lady Austen, paru dans Le Figaro, 22 et 23 septembre 1929.djvu/8

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Mais, lorsque ce matin de juillet, il regarda par la fenêtre les dames qui faisaient leurs achats, il avait atteint, après avoir traversé des gouffres de désespoirs, non seulement la paisible retraite d’une ville de campagne, mais encore la tranquillité d’esprit et une vie tranquille. Il avait créé un intérieur avec Mrs Unwun, veuve de six ans son aînée. Très sagement, comme une mère, en le laissant parler, en l’écoutant décrire ses terreurs et en les comprenant, elle l’avait amené à un état proche de la paix du cœur. Ils vivaient côte à côte depuis des années dans une monotonie méthodique. Ils commençaient la journée en lisant ensemble les Écritures ; ils allaient ensuite à l’église ; ils se séparaient pour lire ou se promener ; ils se retrouvaient après dîner et conversaient sur