Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/155

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— Il blasphème, répéta un baryton.

— Il blasphème ! redit une basse.

— Green ! Brown ! Phipps ! allumez vos lampes. Votre revolver, Green. Damnés voleurs ! Vous ne m’échapperez pas, vous pouvez faire les ventriloques, cornes d’Isis !

— Oh ! oh ! oh ! crièrent les voix.

— Qu’il soit châtié !

— À moi ! au secours ! au secours ! on m’emporte ! Allumez ! allumez donc ! Ho ! Aïe !

Les gardiens tremblaient de tous leurs membres, leurs mains maladroites se laissèrent arracher les lampes ; ils se mirent à crier au secours, tandis que des bruits étranges accompagnaient ce tumulte : le crissement d’une étoffe qu’on déchire, puis des claquements comme le choc d’une lanière de cuir sur une autre espèce de cuir, non tannée encore.

Smith poussait des cris désespérés, les gardiens parlaient tous à la fois, courant à droite et à gauche.

Seul, dans ce tumulte qui l’environnait, sir Septimus continuait à ronfler paisiblement.

Enfin, les gardiens postés dans la salle II accoururent ; ils projetèrent les rayons de leurs lampes sur les auteurs du tapage. Tout à coup ils furent bousculés, et quelque chose de noir comme une ombre humaine s’enfuit rapidement.

Shaw se mit à sa poursuite, il affirma l’avoir vu descendre à toutes jambes l’escalier et disparaître.

Embers et Sullivan constatèrent d’épouvantables choses.

Oui, ces choses sont vraiment épouvantables, et il est encore sans exemple que la science ait jamais subi pareille avanie. Je ne puis croire que Rogers ait eu la criminelle pensée d’exercer une aussi basse vengeance, je ne puis imaginer qu’il ait eu l’audace de l’exécuter.

S’il est vrai qu’un homme s’est enfui de la salle III comme l’assure Shaw, cet homme ne peut être Rogers. J’aime mieux croire, avec Phipps et Sullivan, que c’est le