Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/230

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La jeune fille interrompit le balancement du fauteuil. Rêvait-elle ? L’avait-on appelée ?

— Madga !

Aucun doute n’était possible. On l’appelait. Elle se leva.

— Magda ! reprit impérieusement la voix.

Mlle Roberty ouvrit la porte de sa chambre ; en face d’elle, à l’entrée de l’appartement de Rogers, une forme lumineuse se tenait debout : c’était la visiteuse inconnue.

— Magda ! dit-elle, Magda, Merytaten !

Merytaten ! Elle reconnaissait ce nom ; c’était aussi le sien ! Et elle reconnaissait la voix impérieuse qui l’appelait.

L’impression intense d’avoir vécu au temps de la splendeur de la ville ruinée lui revint avec une vivacité nouvelle.

— Merytaten ! Viens !

Elle avait l’habitude d’obéir à cette voix, elle ne pouvait résister à son commandement. Comme dans un rêve, Magda marcha vers Nefert-thi et la suivit dans la chambre de Rogers.