Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/507

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de son gouverneur nommé Démosthène. Elle ne fut prise qu’après qu’un médecin qui était prisonnier entre les mains des Perses, et qui ne pouvait plus résister à la violence des tourments qu’ils lui faisaient souffrir leur montra un endroit par où ils entrèrent dans la ville, et mirent au fil de l’épée tous les habitant. Démosthène se voyant enveloppé d’une multitude innombrable d’ennemis qui avaient ordre de le prendre vif, monta sur un excellent cheval, et passa au travers d’eux l’épée à la main, en renversa plusieurs, et sortit de la ville. Les Perses ayant eu de si favorables succès coururent tout le pays que les Romains possédaient en Orient, et y firent un épouvantable dégât sans trouver de résistance. Les Romains qui avaient pu s’échapper se rallièrent, et prirent Calliste pour leur chef. Celui-ci ayant remarqué que les Perses couraient de côté et d’autre sans garder aucun ordre, fondit sur eux lorsqu’ils l’attendaient le moins, en fit un grand carnage, et prit les femmes de Sapor avec un riche butin. Le regret de cette perte obligea Sapor à se retirer en son pays, où il emmena Valérien à qui il fit souffrir tous les outrages, et tous les affronts de la plus cruelle captivité. Calliste ne fut pas le seul, qui servit utilement en ce temps-là contre les Perses. Odenat Palmyrenien notre allié en tua aussi un grand nombre qui s’en retournaient par l’Euphrate, et en récompense fut fait chef des troupes d’Orient par Galien. On dit que les Romains en dépouillant les corps des Perses trouvèrent quantité de femmes habillées, et. armées de la même sorte que les hommes, et qu’ils en prirent même quelques-unes en vie. On dit aussi que Sapor ayant trouvé en s’en retournant un grand creux par où les bêtes de charge ne pouvaient passer, il le fit combler des corps des prisonniers qu’il avait fait tuer pour cet effet, et qu’ensuite il fit