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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/535

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qui servent comme de fondement à notre Religion, reçût le baptême par son ministère, et trouva dans ce bain sacré et mystérieux, une santé parfaite de l’âme, et du corps. Il publia ensuite des édits en faveur des Chrétiens, leur permit d’ouvrir leurs églises, et d’en bâtir de nouvelles, autorisa l’exercice de leur religion, et condamna la superstition païenne, faisant démolir les temples profanes. Il n’usa de contrainte envers personne ; mais il témoigna qu’il approuvait ceux qui de leur bon gré faisaient profession de la piété. Voilà comment il reçût l’évangile, et comment il délivra de la crainte des persécutions ceux qui l’avaient reçu, et qui le suivaient comme la régie de leur vie.

Au reste les Juifs allèrent trouver la mère de Constantin, et lui dirent qu’il avait été trompé, et qu’après avoir fait une action pleine de piété, il s’était porté ensuite à un autre toute contraire. Ils lui expliquèrent leur pensée, en disant que c’était une action de piété d’avoir aboli le culte des idoles, mais que c’était une impiété de croire en JÉSUS CHRIST. Ils ajoutèrent qu’il n’y avait qu’un Dieu, savoir celui qu’ils adoraient, et que JÉSUS CHRIST n’était qu’un fourbe, et un imposteur. Hélène ayant rapporté ce discours à l’Empereur, il ordonna que les Juifs conférassent avec Sylvestre, et d’autres Chrétiens en sa présence, et en celle de quelques Sénateurs qu’il choisirait. Sylvestre parla si fortement dans la conférence qu’il n’y avait point de doute qu’il n’en dût remporter l’avantage. C’est pourquoi les Juifs qui en appréhendaient l’événement, déclarèrent qu’ils ne pouvaient résister à la subtilité, et à l’éloquence de Sylvestre, mais qu’ils étaient prêts de confirmer la vérité de leur doctrine par l’évidence des miracles. A l’heure même un imposteur d’entre eux nommé Zambrez demanda qu’on lui amenât un bœuf sur lequel il put faire voir la puissance de son Dieu. Quand