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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/541

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voir le Père de la même sorte que le saint Esprit ne pouvait voir le Fils. Origène avait tiré ces impiétés du mauvais trésor de son cœur. Mais pendant qu’elles n’étaient que dans les livres, elles y demeuraient comme ensevelies sous le silence, et n’infectaient l’esprit de personne, au lieu qu’Arius les a publiées, et leur a donné du crédit et a rempli les assemblées des fidèles de confusion, et de désordre.

Constantin ne fut pas plutôt informé de la publication de cette mauvaise doctrine, qu’il assembla un Concile d’évêques à Nicée pour en arrêter le cours. Les saints Pères s’assemblèrent donc au nombre de trois cent dix-huit. Il y avait parmi eux des prêtres, des diacres, et des moines. Le grand Athanase s’y trouva, bien qu’il ne fût que dans l’ordre des diacres. L’Empereur très Chrétien y assista, prit séance parmi les évêques, fit examiner les propositions d’Arius pour reconnaître si elles étaient contraires aux sentiments orthodoxes. Les évêques après un examen très exact déclarèrent, Que le Fils de Dieu est de même substance que son Père, qu’il a la même Éternité, et qu’il mérite les mêmes honneurs. Ils retranchèrent en même tems de la communion des fidèles, Arius, et ses sectateurs. Eusèbe surnommé Pamphile, évêque de Césarée en Palestine suivit la doctrine d’Arius. Mais on dit qu’il l’abandonna depuis pour embrasser celle de la consubstantialité, et de la coéternité, et qu’il fut reçu par les saints évêques dans leur communion. Il paraît par les actes du premier Concile qu’il défendit les fidèles avec beaucoup de vigueur. Voilà ce que quelques-uns publient de lui, et la manière dont il parle dans son histoire ecclésiastique semble rendre probable ce qu’ils en disent. En effet il semble souvent y favoriser Arius ; en effet en expliquant des le commencement ces paroles de David : Il