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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/542

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a parlé, et tout a été fait, il a commandé, et tout a été créé. Il fait entendre que le Père est le souverain qui donne les ordres pour la création du monde, et que le Verbe est comme sous lui pour les exécuter. Il dit encore que le Verbe étant la puissance, et la sagesse du Père, il possède après lui le commandement de l’Empire sur tout l’Univers. Il enseigne encore un peu après qu’il y a eu une substance plus ancienne que le monde, et qui a servi au Père à le créer, et dont il prétend que Salomon parle quand sous le nom de la Sagesse, il dit le Seigneur m’a créé au commencement de ses voies. Après avoir inséré d’autres discours, il ajoute ce qui suit. Le Verbe de Dieu qui est avant les siècles, et qui a reçu du Père l’honneur, et la gloire est adoré comme Dieu.

Ces passages, et quelques autres font voir qu’Eusèbe a tenu la doctrine d’Arius, si ce n’est que quelqu’un veuille dire qu’il avait composé cet ouvrage avant que de reconnaître, et d’embrasser la vérité. Le saint Concile ayant défini que le Fils de Dieu est de même subsistance que son Père, et qu’il est Éternel comme lui, composa un Symbole où il expliqua la divinité du Père et du Fils, et qu’il finit par ces paroles, dont le règne n’aura point de fin. Car la doctrine qui regarde le saint Esprit ne fut ajoutée que dans le second Concile tenu contre les erreurs de Macédonius, où ces questions furent agitées.

L’Empereur égal aux Apôtres témoigna aux évêques la joie qu’il avait de voir leurs différents terminés, et la paix rétablie parmi eux. Il baisa les précieuses marques que quelques-uns portaient de leur foi, et les parties de leurs corps où ils avaient souffert pour le confession du nom du Sauveur, et ne pouvait se lasser de les féliciter du bonheur de leurs souffrances. Il ne voulut, ni lire, ni juger les requêtes qui lui avaient été présentées contre quelques évêques.