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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/551

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avec un riche butin, et un nombre innombrable de prisonniers.

L’empereur se sentant pressé de deux côtés, et un nombre d’ennemis et d’inquiétudes, chargea Gallus son cousin du soin de la guerre d’Orient, après lui avoir donne la dignité de César, et Constantie, sa sœur en mariage. Gallus César étant ainsi parti pour l’Orient, Constance se prépara à la guerre contre Magnence, il souhaita pourtant de la terminer par un accord, de peur que ses sujets ne trempassent leurs armes dans le sang de leurs proches, et pour cet effet il envoya des personnes illustres en ambassade vers l’usurpateur, avec une lettre par laquelle il lui promettait de lui accorder amnistie de tout le passé, pourvu qu’il mît bas les armes, et de le laisser jouir de l’autorité souveraine dans l’étendue des Gaules. Magnence n’ayant rien de modéré dans ses prétentions, rejeta les offres qui étaient faites, et préféra la guerre à la paix. Il crut en devoir venir d’autant plus promptement aux mains, qu’un de ses tribuns nommé Sylvain l’avait abandonné pour le rendre à l’Empereur. Les deux armées s’étant campées assez proche l’une de l’autre, les deux chefs exhortèrent chacun leurs gens à faire paraître leur valeur. Magnence exhorta aussi ses soldats à lui être fidèles, et leur promit de grandes récompenses. Ils rangèrent leurs armées en bataille de part et d’autre, et perdirent la meilleure partie de la journée sans rien entreprendre.

Magnence eut aussi recours à la magie, et écouta le conseil que lui donna une vieille de sacrifie rune jeune fille, et de mêler son sang avec du vin, et de le donner à boire aux soldats, pendant qu’elle prononcerait certains termes mystérieux, et qu’elle invoquerait les Démons, Le combat ayant été commencé sur le soir, il demeura quelque temps douteux. Mais enfin l’Empereur remporta la victoire, et plusieurs du parti de l’usurpateur