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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/577

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alla dans les Gaules, où six ans après la mort de son père, il fut tué par un effet de la trahison d’Andragathe.


VALENTINIEN LE JEUNE, ET THÉODOSE.

L’Empire d’Occident étant tombé après la mort de Gratien entre les mains du jeune Valentinien qui était encore en bas âge, son esprit fut de telle forte corrompu par Justine sa mère qui favorisait les Ariens, qu’il suivit lui-même leurs erreurs, et le déclara contre la foi. Maxime s’étant soulevé contre lui, et ayant remporté de l’avantage en plusieurs rencontres, il implora le secours de Théodose. Ce religieux Empereur lui manda d’abord qu’il n’y avait pas lieu de s’étonner qu’un sujet rebelle remportât de l’avantage sur un Prince qui ne reconnaissait plus son Seigneur, et qui mettait au rang des créatures et des sujets le Fils qui a créé le monde, et qui est égal à son Père en nature, et en puissance. Bien qu’il lui eût fait cette réponse, il ne laissa pas de l’assister, et de punir de mort Maxime, et Andragathe qui était celui, qui comme nous l’avons dit, avait tué Gratien par surprise. Eugène forma depuis le dessein d’une révolte, dont Valentinien fut si fort épouvanté qu’il s’étrangla.

Théodose prit les armes contre ce rebelle. Étant allé à Thessalonique à la tête de son armée, il y fut injurieusement traité par le peuple, et le Préfet y fut tué dans une sédition excitée pour quelque sujet. Il crut néanmoins que la circonstance de la guerre l’obligeait à dissimuler son ressentiment. Mais depuis il y indiqua une courte de chevaux, et quand le peuple fut assemblé au théâtre pour en être spectateur, il le fit envelopper par les gens de guerre, qui tuèrent à coups de traits jusques à quinze mille habitants.