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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/579

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a honoré de la charge, et de la conduite de son peuple, et qui vous a mis le diadème sur le front ; pourquoi préférez-vous ceux qui le méprisent à ceux qui le servent ? Pourquoi voulez-vous qu’au milieu d’une ville, où la doctrine du Sauveur est enseignée, et où la Croix est adorée, on élève une Synagogue pour assembler les auteurs de sa mort ? l’Empereur ayant demandé à Ambroise, si dans un état bien policé ou devait laisser au peuple une licence absolue de faire ce qu’il lui plairait : On ne doit pas sans doute, répartit le grand évêque, laisser au peuple cette licence absolue. Mais on ne doit pas aussi donner liberté aux Juifs, d’avoir une Synagogue au milieu d’une ville chrétienne, et d’offenser par leurs blasphèmes les oreilles des fidèles."

Théodose se rendant à cette raison du grand Ambroise, déchargea les habitants de Constantinople du rétablissement de la Synagogue, et défendit aux Juifs d’en avoir dans cette ville. Il fit de nouvelles importions sur les habitants d’Antioche, qui ayant excité sédition pour ce sujet, renversèrent les statues qu’on avait élevées dans la place publique en l’honneur de l’Impératrice Flaccille, et les traînèrent par les rues. En punition de cette insolence, l’Empereur ôta à la ville ses privilèges, l’assujettit à celle de Laodicée, et l’aurait traitée avec une rigueur encore plus grande si l’évêque FIavien n’eût été implorer la clémence en faveur de son troupeau, et n’eût apaisé sa colère. Ce fut en ce temps-là que le célèbre Jean Chrysostome prêtre de l’église d’Antioche composa les Oraisons, qui pour ce sujet sont intitulées les Statues. Ce fut au même temps que le savant théologien Grégoire qui enseignait auparavant le peuple en secret dans l’église de saint Anastase, à cause du pouvoir, et de la violence des Ariens, commença à jouir de l’effet de la grâce que Théodore avait faite aux Orthodoxes en leur ouvrant les églises, et