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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/580

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à prêcher hautement que le Fils de Dieu est de même substance que son Père, et que le saint Esprit est digne du même respect, et des mêmes honneurs que le Père, et le Fils.

Macédonius qui, comme je l’ai déjà dit, fut durant peu de temps Patriarche de Constantinople ne pouvait souffrir que l’on appelât le saint Esprit Dieu, ni que l’on dît qu’il avait la même nature, et la même puissance que le Père, et le Fils. Ce fut pour ce sujet que le second Concile de Constantinople fut convoqué par l’Empereur. Cent cinquante évêques y assistèrent, les deux Grégoires, savoir le Théologien, et l’évêque de Nisse, et Amphiloque évêque d’Icone eurent la principale part à l’examen des matières. Les saints Pères déclarèrent que le saint Esprit est Dieu, et qu’il est égal au Père, et au Fils en dignité, et en puissance. Ils retranchèrent de l’Église Macédonius, et ses sectateurs, et ajoutèrent au Symbole les articles, dont le premier commence par ces paroles : Je crois au saint Esprit, et confirmèrent le Concile précédent. Quelques évêques qui enviaient à Grégoire le Théologien le siège de l’Église de Constantinople, dirent qu’il ne lui pouvait appartenir, puisqu’un autre avait été élu avant lui pour l’occuper. Ce saint évêque bien loin de contester prononça un discours sur ce sujet, renonça à la dignité d’évêque de Constantinople, et se retira à Nazianze ville de sa naissance. Celui sur lequel on avait jeté les yeux pour le placer sur la chaise de cette église était Nectaire homme du Sénat, qui avait exercé auparavant des charges du siège. Ce fut dans ce Concile que le second rang fut attribué au siège de la nouvelle Rome, immédiatement après le siège de l’ancienne.

Ce fut aussi en ce temps-Ià qu’ Amphiloque supplia l’Empereur de chasser les Ariens de Constantinople, ou au moins de leur défendre d’y continuer leurs assemblées.