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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/592

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en vers héroïques, qui est au commencement.

Théodose mourut à cinquante ans, qu’il passa presque tous sur le trône, savoir quelques-uns avec Arcadius son père, et les autres seul. Les uns attribuent sa mort à une maladie ordinaire, et les autres à un accident par lequel étant à la chasse, il tomba avec son cheval, s’offensa les parties nobles, et mourut peu après. Il avait quelque teinture des lettres, avait assez bien appris les Mathématiques, et surtout l’Astronomie. Il était excellent homme de cheval, et tirait de l’arc avec une adresse toute singulière. Il avait aussi appris quelque chose de la peinture, et de la sculpture. Il avait d’un naturel lent, et mol, et peu propre aux affaires. Cette faiblesse de son naturel avait donné lieu aux eunuques de prendre un grand pouvoir sur son esprit, et d’abuser de celui qu’il leur donnait, comme firent Antiochus, Amantius, et depuis Crisaphe. Ce fut sous son règne qu’il arriva un grand miracle à Constantinople.

Un jour que, l’évêque Proclus, le clergé, et le peuple faisaient leurs prières, un enfant fut enlevé en l’air. Le peuple surpris de cet événement, cria à haute voix : Seigneur, ayez pitié de nous. L’enfant ayant été remis sur la terre, rapporta que dans ce ravissement, il avait appris qu’au Trisagion, il ne fallait point ajouter ces paroles, qui a été crucifié pour nous.


MARCIEN.

Pulchérie tint la mort de Théodose son frère la plus secrète qu’il lui fut possible, envoya quérir Marcien homme d’un âge avancé, et d’une prudence consommée, et lui dit : Je vous ai choisi sur tous pour vous mettre entre les mains la souveraine puissance, à condition que vous consentirez que je garde à Dieu la virginité que je lui ai vouée. Il lui promit ce qu’elle souhaitait, et à