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demandais ; mais je suis persuadé que vous ne pouvez me croire capable d’avoir parlé à madame Edmonstone comme je l’ai fait, si j’eusse eu une conduite si coupable et dont je déteste la seule pensée. Je vous remercie de la bonté que vous me témoignez à la fin de votre lettre ; j’aurais été au désespoir si elle avait fini comme elle commençait. Envoyez-moi, je vous prie, les preuves de Philippe, afin que je puisse les réfuter et croyez-moi toujours

« Votre affectionné
« W. Morville, »


Philippe ne fut pas peu surpris de voir que Walter le connaissait pour être son accusateur, mais la conclusion lui fit deviner que son style l’avait trahi, et que M. Edmonstone avait fini par le nommer ; aussi se promit-il bien à l’avenir de ne lâcher une lettre de sa composition qu’après l’avoir vue signée et cachetée.

— Eh bien ! s’écria joyeusement M. Edmonstone, je savais qu’il en serait ainsi. Il ne peut pas même comprendre de quoi nous voulons parler ; je suis bien aise de n’avoir pas tourmenté Amy pour rien.

— Je suis surpris de vous voir si facilement rassuré, dit Philippe.

— Que voudriez-vous donc de plus ?

— Une entière confiance au sujet des mille livres.

— Mais s’il a promis sur son honneur !

— C’est facile de le dire pour se débarrasser d’une