Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

connaître la magnificence de l’Église catholique.

Il pleure d’amour devant la Mère de Dieu. « J’ajouterai, dit-il encore, que mes larmes étaient accompagnées d’un sentiment de gratitude envers la Vierge Marie. Je pensais à mon frère (l’abbé Théodore Ratisbonne) avec une inexprimable joie. J’éprouvais une vive compassion à l’égard de ma famille plongée dans les ténèbres du Judaïsme et pour les hérétiques et pour les pécheurs… »

La Vierge n’a point parlé. Bientôt la lueur éclatante s’éteint. Marie a disparu, la chapelle latérale reprend son aspect sombre avec, au fond, un tableau enfumé qui représente l’Ange gardant le jeune Israélite dont Ratisbonne porte le nom, Tobie.

Pas une statue, pas une image de la Vierge dans cette chapelle.

Le jeune homme est là, effondré devant la grille, ses mains écrasant les larmes sur ses joues. Bussières qui est sorti de la sacristie le cherche où il l’a laissé. Personne. Il fait le tour de la petite église, découvre cette masse noire devant la chapelle de Tobie et de l’Ange, l’interpelle.