Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/24

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Effectivement, le fait parut à tous si évident qu’Alexandrine de la Ferronnays devait, quelques jours plus tard, offrir au néophyte le Crucifix d’or sur le visage duquel Auguste avait rendu son dernier soupir.

Un quart d’heure après l’Apparition où la Vierge de la Médaille Miraculeuse avait pris pour ce sceptique la réalité de son corps glorieux, Alphonse Ratisbonne, à genoux devant le P. de Villefort, dans le couvent des Jésuites romains, faisait le récit du miracle.

Le garçon mondain qui parlait ne donnait l’impression ni d’un halluciné, ni d’un naïf. Son rapport avait d’ailleurs la ferveur et la discrétion de son caractère. Il y disait le fait : la disposition et l’aspect des lieux ; l’illumination de la chapelle latérale ; la vision de cette femme grande et admirable, si douce, si majestueuse, à laquelle il ne donnait aucun nom, la décrivant seulement pareille à la Vierge de sa médaille. Et il disait ses mouvements, les signes de sa main.

Le P. de Villefort, au comble de l’émotion, lui proposa aussitôt d’entrer pour quelque temps dans la maison conventuelle