Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/32

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à une si divine aventure, qui en a été l’héroïne, vers qui le Ciel, un temps, a convergé tous ses regards, élevée entre toutes, chargée d’une mission si glorieuse, dont les yeux de chair, enfin, ont vu le surnaturel, se soit toujours tue et que le secret sublime ne soit jamais sorti de son cœur.

Cela est un fait surhumain.

Six mois avant sa mort, cette religieuse, empêchée de voir son confesseur, reçut de la Voix intérieure qui la dirigeait, l’autorisation et sans doute l’ordre de parler à sa supérieure.

Celle-ci, qui se doutait un peu que sous ces traits de vieille paysanne se cachait la Religieuse élue, connut une indicible émotion, et cette scène où on lui rapporta tout, fut aussi pathétique que l’on peut l’imaginer.

Mais ce ne fut qu’à la mort de la Voyante que le monde connut le mystère et qu’il s’agissait de la pauvre servante des vieillards de Reuilly, ma Sœur Catherine Labouré, paysanne de France, morte doucement à 70 ans, le 31 décembre 1876.

C’est de cette figure singulièrement belle que je voudrais essayer de montrer, dans ce petit livre, l’extraordinaire lumière en soulevant avec bien des peines sa lourde chape d’humilité.