Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/89

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Il ne faudrait pas croire que la sainteté empêchait Catherine d’être susceptible et de ressentir les affronts. Elle ne s’y habitua jamais. Mais elle en prenait la souffrance comme due à son indignité et suppliait Dieu en secret pour la grâce de les pardonner sans restriction, ni colère. Ce furent les premiers qu’elle connut. Sa belle-sœur dut bientôt comprendre qu’on ne pouvait mêler à ces jeunes filles raffinées cette fleur des champs. Il est présumable qu’une maîtresse des petites classes lui enseigna la lecture et l’écriture dont elle n’avait que des notions oubliées depuis sa neuvième année.

Elle vécut, le peu de temps passé chez Mme Hubert Labouré, dans l’appartement de la Directrice et jouissait d’une grande liberté.

Or, à Châtillon-sur Seine, sur la rive droite du fleuve, rue de la Haute-Juiverie, se trouve l’Hospice de la Charité, dirigé par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. Un beau jour, voici que, renseignée par sa belle-sœur, Catherine se rend à cette maison, preuve assez sensible que cette Congrégation l’attirait entre toutes.