Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/90

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Dans la lettre de Castelsarrasin que je viens de citer, où sa sœur Marie-Louise la décide à accepter l’invitation de Châtillon, au milieu d’une très pompeuse dissertation dans le goût du temps sur l’état des âmes consacrées au Christ, la religieuse avait écrit :

« Il n’est pas dans notre usage d’engager personne à entrer dans notre communauté ; j’espère que le bon Dieu me pardonnera cette faiblesse pour toi. Il sait que le salut de ton âme m’est cher comme la mienne et combien je désire que tu sois du nombre de celles qui seront appelées un jour : << Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé… J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’ai été malade et vous m’avez soulagé. J’ai été nu et vous m’avez revêtu. J’ai été prisonnier et vous m’avez visité. » Et voilà l’état d’une vraie Fille de la Charité. »

C’étaient des paroles assez engageantes et décisives pour l’état où se trouvait Catherine.

Elle ne se doutait pourtant pas de la surprise qui l’attendait le jour où elle allait visiter les Sœurs pour s’ouvrir à elles de sa vocation.