Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/106

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très agitée. D’autant qu’on arrive à Choisy et que la minute approche où il faudra ravager le cœur de sa chère Édith. Louise, elle, n’ignore pas le secret d’Édith. Le vendeur aux gants est devenu un héros. C’était tout ce qu’il fallait pour déclencher l’amour dans le cœur enthousiaste de mademoiselle Bouchaud. Les deux jeunes filles, aujourd’hui, sont aussi dévorées de soucis l’une que l’autre. Que sera-ce pour Édith quand elle apprendra la blessure de son chevalier !

Le crépuscule d’avril noie la ville de Choisy. Le pavillon de pierre meulière apparaît de loin, enténébré déjà par la nuit. Les fenêtres sont fermées. « Comme tout cela est triste ! » pense Louise. La nièce et l’oncle escaladent le perron. On ouvre la porte. Madame Bouchaud et sa fille brodent silencieusement sous la lampe. Cris de surprise. Émotion. « Quel bonheur ! voici Louise ! » Les parents s’entendent aussitôt d’un regard. On laisse les deux cousines ensemble. Voilà que les larmes de Louise coulent. Effroi d’Édith. Elle n’interroge ni ne supplie. Comme dit le