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Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/129

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talon horizon. Certains, la cognée à la main, « font » du bois pour les claies et les travaux nocturnes.

— Mon colonel…

— Ah ! c’est vous, Lecointre. Que vous faut-il aujourd’hui ?

Ne vous étonnez pas en voyant sur la manche au bleu lavé de M. Henri un discret galon d’or. Il a gagné cela aux Eparges, dans une contre-attaque, en prenant la tête de sa section dont le chef venait de tomber. Ce jour-là on a repris aux Boches une tranchée française, et par-dessus le marché, trois cents mètres en profondeur.

— Mon colonel, je voudrais une permission.

— Ah ! une permission, une permission. C’est très bien, mon ami, une permission. Mais si la grosse machine que vous savez se déclenche pendant ce temps-là ?

Il faut dire que nous sommes en août 1915 et que la grosse machine en question c’est l’offensive tant attendue…

— Mon colonel, il me semble que les travaux d’approche exécutés par les troupes colo-