Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/130

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niales demandent encore plusieurs semaines et qu’avant sept jours, au moins, rien ne peut se produire. D’autre part, mon ami Picot, l’adjudant Picot, si glorieusement blessé à la forêt de Parroy, se trouve en convalescence à Paris ; si nous avions pu nous y rencontrer, j’aurais été heureux.

— Picot, oui, oui, très brave l’adjudant Picot. Proposé pour la médaille militaire. Je me souviens. Vous n’avez jamais eu de permission, non ? Eh bien, mon ami, allez à Paris. Allez à Paris.

Celui qui n’a pas vu le sous-lieutenant Lecointre couper à travers champs pour rattraper, sur la route de Suippes à Sainte-Menehould, cette auto d’ambulance qui file sur Châlons, celui-là ne sait pas ce que c’est qu’un homme qui court. Songez que, s’il peut monter dans cette voiture, il va ce soir même gagner la grande ligne, et prendre le train de Paris. Songez qu’il s’est passé un an depuis que M. Henri n’a vu mademoiselle Louise, et que Paris, c’est elle, et que, s’il joint cette auto, il pourra dès demain matin presser dans ses