Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/141

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sante sous le soleil, la verrerie étincelle. D’un œil entendu, M. Bouchaud désigne à son beau-frère les flûtes à Champagne.

— C’est pour boire à la santé des amoureux, dit-il.

On s’attable joyeusement et les regards se tournent alors sur le cadet de cette jeunesse militaire, Georges Bouchaud, que le galon d’or du sous-lieutenant Lecointre impressionne légèrement.

— Quelle chance que Georges ait pu avoir sa permission en ce moment-ci ! constate sa cousine.

— Mais qu’a-t-il donc au pouce ! interroge M. Duval dont le regard est perçant derrière le lorgnon.

Là-dessus voilà tous les regards braqués sur le pouce de Georges Bouchaud. Le jeune soldat rougit, devient écarlate et doit montrer sa main où une large balafre va de la première phalange du pouce à la ligne de vie. On le questionne. On veut savoir.

— Ça, dit-il enfin, c’est la cicatrice d’un coup de baïonnette que j’ai reçu dans un