Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/142

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assaut. C’était au Labyrinthe, il y a deux mois.

— Tu ne t’es pas fait évacuer ? demande son père.

— Penses-tu, dit Georges ; on avançait : je n’allais pas rater le coup de la fin…

Un silence fait de toutes les fourchettes arrêtées, en même temps que des conversations éteintes, règne quelques secondes, pendant que des yeux dévorateurs admirent le héros de dix-neuf ans. On vient de découvrir Georges. On ne le connaissait pas : il se révèle. Alors, son père se tournant vers des Assernes :

— Il n’y a plus d’enfants, monsieur. Et savez-vous par quel heureux hasard il est avec nous aujourd’hui, ce crapaud-là ? Eh bien, monsieur, c’est que dans huit jours il part pour les Dardanelles.

— Il va combattre les Turcs ! s’écrie mademoiselle Louise.

— Les croisades recommencent ! laisse tomber le romancier.

— Cela va être très chic, dit Georges ; d’abord je vais voir Marseille ; puis ce sera la