Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/179

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qu’un. Voilà pourquoi votre petit permissionnaire que je vois aujourd’hui se régaler de gâteaux, et mordre si juvénilement à la vie, s’en ira demain courageusement à la gare de l’Est, pour retourner au créneau où il monte jour et nuit la garde contre les ennemis de ces beaux livres que vend ici son oncle. Et s’il n’y allait pas, monsieur, vous seriez le premier désolé.

— Évidemment, monsieur ; et je me demande comment m’y reconnaître entre des sentiments si contradictoires.

— Monsieur, reprend des Assernes, Mirabelle de Pampelune, mon héroïne du moyen âge, n’était pas moins partagée que vous entre son amour et son patriotisme. Cette contradiction n’est pas nouvelle, comme vous le voyez.

— Mon cher maître, dit M. Duval, à propos de Mirabelle de Pampelune, avez-vous pu déchiffrer la fin de cette belle histoire ?

Des Assernes, souriant en pensée à son roman, poursuit :

— Je n’ai point résisté au désir que vous