Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/185

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consécutifs, que de bondir en masse, en pleins champs, pour la brillante guerre en campagne. Si tous ces gens-là n’étaient pas des guerriers de première qualité, il y aurait longtemps qu’ils se seraient défilés sur Chattancourt par les pentes les plus rapides de la croupe ouest. Mais non, ils s’incrustent à leur tranchée intenable, parce que l’honneur de la France veut qu’ils y meurent plutôt que de la céder. Rien ne peut les en déloger. Seulement, au bout de soixante ou quatre-vingts heures, on n’a plus envie de rire ; l’impérissable sens de l’honneur maintient seul la bête excédée.

Ces petites maisons blanches que vous voyez au creux de la vallée, entre les peupliers qui frissonnent au bord du ruisseau de Béthincourt, c’est le village d’Esnes. Elles grimpent sur les pentes de la cote 304 par ici, et s’agrippent aussi de l’autre côté à celles du Mort-Homme. C’est là que la 3e compagnie, où a passé M. Robert, est en appui de la première ligne.

De la maison où loge M. Robert, au fond de la vallée, par les fenêtres qui n’ont plus de