Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/203

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ment Edith, car la France a besoin de vous jusqu’au bout. Sans cela, cher Robert…

Au Champagne, des Assernes, qui était silencieux depuis un moment, se lève, et sa coupe à la main :

— Où suis-je ? Est-ce le vingtième siècle, est-ce le treizième ? Assisté-je aux noces de Mirabelle de Pampelune ou à celles d’une Parisienne de nos jours ? Le héros que je vois ici et que nous entourons de notre culte, est-il le commis libraire aussi modeste qu’érudit qui fouillait avec moi naguère les in-octavo, ou bien le seigneur croisé, aveuglé devant Mansourah par les coups d’une pierrière sarrasine ? Et cet autre héros qui l’assiste, revient-il de Damiette ou de Verdun ? Aujourd’hui comme hier je retrouve chez les femmes la même noblesse, la même vaillance, la même idée de l’honneur. Chez les hommes, l’indomptable courage et l’abnégation au profit de la gloire du pays. Quelle harmonie entre les siècles ! Malgré les vicissitudes, les évolutions, les transformations, la France est une et toujours semblable à soi. Telle elle était il y sept