Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Dans la foule, la petite coiffe blanche s’agite faiblement.

L’adjudant, comme le train file déjà, bondit dans la dernière voiture, au hasard. La porte à coulisse glisse et se referme. Il fait noir. Une voix part de la paille sur laquelle sont assis les hommes.

— Tiens, mais, c’est mon adjudant !

— Oui, Balandard, c’est moi.

— Ah ! mon adjudant, restez comme ça toujours avec nous, et vous verrez si on les fait reculer, les Boches !

— Et le jour que mon adjudant tombera, on le portera en triomphe, dit Nida (Raymond).

— On se mettra plutôt devant lui pour qu’il ne soit pas touché, renchérit Pas-de-Chance.

— Dites, mon adjudant, où va-t-on ? interroge le caporal Minerbe.

— On va vers les Boches, mon vieux, voilà tout ce que je sais.

— On va aux Boches ! On va aux Boches !

Le cri se propage comme dans un préau