Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/266

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Et il dessine de son grand bras une télégraphie très explicite.

— Parfait, Crenn. Vous n’avez rien à me demander ?

— Pardon, mon adjudant. Envoyer ceci à ma femme. Marie-Jeanne Crenn, à Rhunapenç en Châteaulin, Finistère.

Et il tend une enveloppe toute préparée qui contient une boucle de ses cheveux.

Les yeux de l’adjudant sont devenus très brillants.

— Crenn, dit-il encore, en lui montrant la clairière, tout ce bout de terrain de France, c’est vous qui l’aurez redonné au pays.

Un large sourire de contentement élargit le visage de Crenn qui fait le salut militaire.

— Kenavô, mon adjudant !

— Votre main, Crenn…

Attention ! Nénette sera de la partie.

Les épaules de Loïk font, là-bas, à Crenn la courte échelle, et pendant qu’une masse bleue, aux lents mouvements, sort de la tranchée, s’aplatit et rampe, Matheau empoigne violemment Nénette par la peau du dos, et