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XII

Deux jours au cantonnement, ce n’est pas gai. Nénette préfère la tranchée.

— Là, pense-t-elle, on se sent les coudes au milieu de ses hommes.

Tandis qu’ici, les escouades sont logées un peu partout, dans les maisons écroulées. On fait la cuisine au bord de la route, et quand un obus de 77 tombe dans la marmite, comme c’est arrivé hier, « on se brosse », dit Nénette.

Maintenant qu’elle a compris le sens de la guerre, elle ne rêve plus que poursuivre les Boches. Qu’est-ce qu’on fait ici ? On mange. On dort. Mais Nénette n’est pas fatiguée. N’y