Page:Yver - Un coin du voile.djvu/156

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du mariage, votre cœur aimant n’aura rencontré dans ce jeune être, incomparablement séduisant, qu’une âme sèche, toute au dehors, sans fond, sans dévouement, sans tendresse, qui fera fi, sans le comprendre, du charme et du délice du foyer, l’enfant, j’ai bien peur, moi, que vous ne sentiez se flétrir douloureusement en vous cet amour trop vite conçu qui empoisonnera votre vie, toute !

Voilà ce qui me tenait encore au cœur, et que je voulais vous dire, Pierre, pour que vous sachiez bien de quel ordre sont les soucis que vous me donnez. Maintenant, je vais vous proposer quelque chose. Tant que vous serez à Pavillon et que le voisinage de Friquette exercera sur vous sa latente influence, vous ne serez capable d’aucune réflexion sensée. D’un autre côté, il y a tantôt un an que je ne vous ai vu, mon enfant, et votre vieille marraine s’ennuie. Venez. Vous savez, quand la main d’une jeune femme a blessé le cœur d’un homme, il faut la main d’une vieille femme pour le panser. Je vous attends.

baronne de c.