Page:Yver - Un coin du voile.djvu/173

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— Mon Dieu ! je n’ai pas encore vu mes cousines !

Alors, sur une des banquettes rangées le long du mur, trois dames, qu’elle n’avait pas aperçues tout à l’heure, frappèrent ses yeux maintenant que la salle était vide. L’une, la mère, était assise au milieu en robe de soie noire ; ses deux filles étaient de chaque côté d’elle, vêtues de petits costumes en lainage rose qui étaient assez frais, mais dont l’éclat s’éteignait auprès des autres.

C’étaient les demoiselles de La Croix-Jacques. Elles n’étaient pas allées au buffet, parce que personne ne les en avait priées : elles n’avaient aucune relation dans ce bal, et c’était Claudia qui les y avait fait inviter pour distraire un peu ses cousines.

— Bonjour, mes chéries, dit-elle, en les embrassant de toutes ses forces, sans façon ; j’ai cru ne jamais vous découvrir !

— Nous t’avons bien vue arriver, lui répondirent-elles, et nous écoutions ce qu’on disait de toi : tout le monde te trouvait ravissante.

Les de La Croix-Jacques étaient beaucoup