Page:Yver - Un coin du voile.djvu/181

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sous l’influence de sa pensée profondément grave et triste, elle comparait maintenant ces danseurs à des fous, et ce divertissement lui semblait stupide. Silencieuse près des demoiselles de La Croix-Jacques, volontairement solitaire comme elles, Claudia élaborait un projet mystérieux, pendant qu’à ses yeux montaient les larmes du désenchantement et de l’expérience.

À quelque temps de , M. de Vauges vint trouver madame de La Croix-Jacques, et lui dit :

— Ma cousine, pourriez-vous, pendant quelques mois, me rendre un service ? J’ai depuis longtemps besoin d’aller en Amérique ; la pensée de ma fille me retenait, mais Claudia a levé la difficulté en songeant à votre complaisance, et elle veut vous demander l’hospitalité, le temps de mon voyage. Consentiriez-vous à prendre cette charge ?

Madame de La Croix-Jacques hésita :