Page:Yver - Un coin du voile.djvu/268

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Et, me retournant pour chercher l’heure au cadran du pignon, j’aperçus, dressée contre la porte de la véranda, Maud, dont la robe rouge s’était assombrie avec le jour, droite, les cheveux fous hors de sa casquette et des yeux de feu.

— Eh ! Baby, lui cria Liiian, pourquoi n’êtes-vous pas venue ici ?

Alors, toute rouge, elle s’avança vers nous et se pencha dans le cou de sa sœur pour y glisser trois mots anglais.

— Que vous dit-elle ? interrogea Jean.

— Elle me dit : « Demandez à la lune. »

Et je repris :

— Rentrons, mes enfants, le vent fraîchit. Puis je donnai moi-même le signal du départ, les bras surchargés des châles que j’avais pris : Jean et sa mandoline me suivirent pour m’offrir une aide, les Anglaises venaient derrière, mais, cette fois encore, lorsque rentrée je voulus les compter, elles n’étaient que trois. Je sentis à la fin comme un agacement contre cette ombre d’enfant qui s’évanouissait dès qu’on pensait l’atteindre, puis, juste comme