Page:Yver - Un coin du voile.djvu/279

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Oh ! dear me ! cria-t-elle alors en fondant en larmes ; dear me ! dear me !

Quel choc de bonheur trop fort mes paroles lui avaient-elles porté ? Ses larmes ne s’arrêtaient pas ; son visage restait caché sous ses deux mains, — ses deux mains sortant, blanches et toutes petites, des flots de dentelle de sa robe de nuit.

Je me mis à la câliner doucement, sans que, farouche jusque dans ce laisser-aller de son cœur, elle parût seulement s’en apercevoir. Puis, quand elle ne pleura plus, qu’elle eut essuyé ses grands cils perlés encore de larmes, la minute d’expansion vint enfin ; son âme aimante s’entr’ouvrit, elle me jeta les bras autour du cou et, m’étouffant, me dit à trois fois :

— Merci, merci, merci.


… Édith, Lilian, Mabel et moi prenions le thé du matin ; les Anglaises répétaient : « Où donc est Jean ? » Les trois beaux appétits que j’avais devant moi menaçaient de dévorer toutes les rôties, et je me décidai enfin à chercher les absents. De la terrasse où ils n’étaient