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Page:Yver - Un coin du voile.djvu/282

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velle n’était que celle du mariage de tante Nelly, la vieille fille de Londres, qui portait ses cheveux blancs et sa grosse fortune à un jeune avoué de Sa Majesté.

— À cinquante ans ! répétaient-elles, à cinquante ans !

Quand on en a soixante, ces folies de femmes plus jeunes ne font point rire ; je me mis à les gronder, en m’amusant au fond de leur enjouement.

L’après-midi, comme Jean fumait, je lui dis, pour causer :

— Et vous ? qu’avez-vous reçu du courrier, ce matin ?

Il me parut gêné pour me répondre que, comme chaque jour, on le rappelait à Paris, et qu’il lui faudrait bien finir par s’y rendre. J’allais entamer avec lui la question départ, quand Maud quitta ses sœurs et vint câlinement vers nous, disant sur un ton plein d’une infinie tendresse :

— Jean, voulez-vous venir nous promener ?

Et dans le regard dont Jean l’enveloppa, où flottaient de l’ennui, de la pitié, dans ce regard